Des difficultés de financement réelles pour les starts-up et les PME camerounaises
Les difficultés liées à l’acquisition des financements par les entreprises apparaissent aux côtés de celles liées à l’obtention des équipements et de la technologie, comme une grosse épine pour le développement de l’économie au Cameroun. En effet, l’existence au Cameroun de banques commerciales en grand effectif n’aide pas les entreprises du fait du rationnement et de l’échéance de remboursement des crédits allant difficilement au-delà du moyen terme . Cette situation n’encourage pas le développement de la concurrence par la création d’entreprises et donc la création des richesses et la lutte contre le chômage. Pourtant, selon le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), les pouvoirs publics accordent une place de choix au développement des entreprises, la transformation du tissu industriel et l’amélioration des conditions de vie des agents économiques. Seulement, sans financement, il est quasi impossible d’atteindre ces objectifs. De plus, le tissu économique camerounais comprend plus de 70% d’activités informelles, très souvent en quête de financement pour développer leur activité. La nécessité pour les jeunes entrepreneurs de se tourner vers de nouveaux modes de financement est inéluctable.
Le financement participatif ou « crowdfunding »
Le financement participatif, mode de financement par la foule ou encore « crowdfunding », est un nouveau mode de financement via le Web2.0. Ce dernier né de la finance économique apporte une solution à la mise en œuvre et au développement des entreprises de par le monde. Né dans les pays développés notamment aux Etats Unis, il est semblable aux tontines très connues au Cameroun et donc l’importance pour les entrepreneurs est avérée. La finance participative connaît un essor fulgurant dans les milieux artistiques mais aussi dans le secteur de l’entrepreneuriat innovant. C’est un mécanisme de financement de projets permettant de collecter des sommes -parfois très petites- d’un très grand nombre de personnes. Il propose des méthodes et des outils de transactions financières basés sur une désintermédiation des acteurs traditionnels de la finance comme les banques. Contrairement au système bancaire classique, la philosophie du financement participatif n’est pas de tirer seulement profit de son investissement mais d’apporter une modeste contribution à la mise en œuvre d’une idée pertinente de projet quel que soit l’espace géographique…
Cyrille Nanka est Analyste en Politique Economique à l’Institut Politique Nkafu, un think-tank camerounais à la Fondation Denis et Lenora Foretia à Yaoundé. Il peut être contactée sur [email protected]
A leading African think tank with a mission to provide independent, in-depth and insightful policy recommendations that allows all Africans to prosper in free, fair, democratic and sustainable economies.
Engonwi,
pourrais-tu en dire davantage dans ta reponse quant a’ l’existence du crowdfundingau Cameroun (1) et (2) les inconvenients? J’ai l’impression que tu confonds avec les tontines. A mon humble avis, le crowdfunding va au dela de ce que propose les tontines.
Cette mode de financement est très répandu au Cameroun mais a aussi des inconvénients.