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Par Leonie Djike Dongmo

Les premières routes au Cameroun datent de la période coloniale. Depuis les in- dépendances, les pouvoirs publics  ont  mis sur pied un réseau routier moderne. Quoique louables, ces initiatives n’ont pas résolu le problème de désenclavement de l’arrière pays et des centres urbains qui sont encore moins desservis. Ainsi, les embouteillages et accidents de circulation font partie du lot quotidien des usagers de la route. L’entretien des routes requiert d`énormes capitaux. Pour que l’investissement s’amortisse au moment opportun, la maintenance d’infrastructures routières et leur préservation par les usagers devraient être respectées. Or, force est de constater qu’au Cameroun ce n’est pas toujours le cas, d’où l’objet de notre thème d’étude «Entretien et réhabilitation du réseau routier au Cameroun : Mythe ou réalité».

Au demeurant, la problématique de l’entretien et réhabilitation du réseau routier au Cameroun nous renvoit à l’insécurité sur les voies de communication. Autrement dit, qu’est- ce – qui justifie le nombre élevé d’accidents de la circulation routière au Cameroun? Pourquoi autant de morts sur nos routes? Répondre à ces préoccupa- tions nous mènera à étudier tour à tour l’état des lieux du réseau routier, les raisons de leur mauvais état, et quelques perspectives.

I.   État des lieux du réseau routier Camerounais

Un rapport de la Direction des Etudes, des Normes et de la Planification (DENP) du Ministère   des Travaux Publics de 2013 fait état d’un réseau routier reparti ainsi qu’il suit:

  • routes nationales 70107 kms, dont 4061 kms bitumées et 3045 kms non revêtues ;
  • routes provinciales 5695 kms, soit 846 kms bitumées et 4849 kms non revêtues;
  • routes Départementales 7861 kms, soit 340 kms bitumées et 7521 kms non revêtues (en terre).

Abstraction faite des grands travaux en cours, et prenant en compte les catégories du réseau routier national, nous avons un total de 112973 kms, dont 10158 kms seulement recouverts de bitume et 102815 kms en terre. Selon les dernières statistiques portant sur le réseau routier prioritaire, il n’y aurait que 42 % d’axes bitumés en bon état ou en état moyen en 2013, contre 36% en 2012. Il en est de même pour les routes en terre avec une partie en bon et moyen état (21%) en 2012, contre 45% en 2013. En tout état de cause, le réseau routier en général souffre d’un déficit de signalisation, de traçage, des fissures, des nids de poule, de la mauvaise éva- cuation des eaux de pluies, pour ne citer que ceux – là. Qu’est ce qui serait à l’ origine de cet état de choses?

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Leonie Djike Dongmo est consultante au Nkafu Policy Institute, Think-Tank Camerounais à la Denis & Lenore Foretia foundation. Email: [email protected]

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