By the OKWELIANS & Nkafu Policy Instute (Download full report)
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le secteur informel au Cameroun est caractérisé par une diversité d’activités allant du commerce de rue à la production artisanale en passant par des services domestiques et d’autres dans le transport, l’éducation et la santé. Selon les données de l’institut National de la Statistique, contenues dans la troisième Enquête sur l’Emploi et le Secteur Informel (EESI3, 2020), le secteur informel occupe près de 70,9 % des emplois agricoles et non agricoles. Ce secteur reçoit les hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, diplômés ou non scolarisés, n’ayant pas pu accéder aux emplois formels. Il n’existe donc pas de profil type d’acteur du secteur informel, mais en règle générale, tous font
Face aux mêmes défis :
Absence de protection sociale ; conditions de travail précaires et faible niveau de rémunération ; concurrence déloyale qui influence négativement la qualité des produits services vendus ; informalité fiscale qui entraine des risques constants de cessation d’activité.
Ces défis et bien d’autres impactent négativement la qualité de vie et le bien-être des acteurs. Du point de vue de l’État, les effets négatifs sont également perceptibles par rapport au secteur informel. Il cause un manque à gagner en termes d’impôts et taxes. De nombreux pans de l’économie se retrouvent ainsi défiscalisés, réduisant l’assiette fiscale. Avec pour conséquence une sous-compétitivité globale de l’économie. Selon une étude du BIT publiée en 2017 sur le secteur informel au Cameroun, les femmes représentent plus de 56% de l’économie informelle.
Outre les difficultés d’ordre général énumérées plus haut, les femmes sont confrontées à plus de contraintes que les hommes, notamment, le manque d’éducation ; le poids de la famille ; le manque de soutien des proches ; le manque d’informations et de formations sur les mécanismes de structuration de leur business ; le problème d’identité du aux contraintes de la vie conjugale ; la difficulté d’accès au foncier ; les contraintes physiques et physiologiques de la vie des femmes. Pourtant, par leur nombre et la place centrale qu’elles occupent dans la société, les femmes devraient être le pilier principal sur lequel devrait reposer une stratégie de transformation de l’économie camerounaise, à travers celle du secteur informel.
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